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Verlaine
Numéro d'inventaire
1947.01.121
Autre numéro
Ancien numéro : 47.01.121/201
Titre
Verlaine
Rôle de l'auteur
Création
; Lithographe
Auteur
ROUAULT Georges
- Date de naissance27 mai 1871
- Lieu de naissanceParis
- Date de décès13 février 1958
- Lieu de décèsParis
- Georges Rouault naît à Paris dans une famille d’ébénistes et d’amateurs d’art. Il s’initie à l’art dès quatorze ans en travaillant comme apprenti chez un peintre verrier et en suivant les cours du soir de l’Àcole des arts décoratifs. À dix-neuf ans, il entre à l’École des beaux-arts dans l’atelier d'Élie Delaunay remplacé à sa mort par Gustave Moreau. Rouault devient son élève en même temps qu’Henri Matisse et Albert Marquet. La peinture connaît durant cette période les innovations post-impressionnistes de Paul Gauguin, de Vincent Van Gogh et entre dans l’ère nabie. Les futurs fauves n’occultent pas le talent du jeune Rouault que Gustave Moreau se plaît à considérer comme son meilleur élève. Lorsque le maître disparaît en 1898, l’artiste en est très affecté. Il devient quelques années plus tard le conservateur du musée créé à la suite du legs à la ville de Paris de la maison et des œuvres de Moreau. En 1901, il rencontre Joris Karl Huysmans, auteur naturaliste débouté et révolté, oblat à l’abbaye de Ligugé, et Léon Bloy, pamphlétaire catholique. Converti, la religion a une profonde incidence sur son œuvre. En même temps qu’il participe à la création du Salon d’automne avec Henri Matisse et Albert Marquet, il expose des scènes religieuses et des tableaux sombres, qualifiés de whistleriens. Peu après l’avènement du fauvisme dont ses amis sont les principaux tenants, il rencontre le céramiste André Metthey. Jusqu’en 1913, il décore pour lui de nombreuses pièces à l’initiative d’Ambroise Vollard. Marthe Le Sidaner, son épouse, lui donne quatre enfants dont l’aîné naît en 1908. Dès cette époque, les œuvres de Rouault fustigent la comédie humaine et son misérabilisme dans des aquarelles et des gouaches essentiellement. Son style se caractérise par des tonalités froides et contrastées cernées d’un épais trait noir devenu emblématique de ses œuvres. La galerie Druet lui organise une première exposition particulière en 1910, suivie de deux autres en 1911 et 1924. Dès 1913, Rouault est pris en main par Ambroise Vollard qui devient son marchand exclusif en 1917. Il réalise à partir de cette date des lithographies et des eaux-fortes où la sobriété renforce le pathétique. Ambroise Vollard l’installe au dernier étage de son hôtel particulier rue Martignac et lui achète la totalité de son atelier. L’État français acquiert le tableau de “L’Enfant Jésus parmi les docteurs” déposé en 1919 au musée de Colmar. Rouault illustre également de nombreux ouvrages littéraires dont “Les fleurs du mal de Baudelaire”. Il expose également à l’étranger. En 1937, le musée du Petit Palais organise une rétrospective de son œuvre à laquelle Ambroise Vollard participe en prêtant quinze des quarante-deux toiles présentées. Son œuvre gravé est présenté l’année suivante au Museum of Modern Art de New York. Le peintre est très exigeant envers sa production qu’il veut parfaite et conforme à son idéal. Dans le cas contraire, il n’hésite pas à la détruire comme il le fait en 1948 pour trois cent quinze toiles que la justice lui rend à l’issue du procès gagné contre les héritiers Vollard. Le même souci d’absolu fait que l’artiste meurt en laissant de nombreuses peintures inachevées et offertes à l’État.
Date de création
1933
; 2e quart 20e siècle
Description
Rouault commence à s'intéresser à la gravure à l'eau-forte pendant la Première Guerre mondiale, et c'est Vollard qui le pousse à persévérer dans cette technique. En 1917, quand il devient le marchand exclusif de Rouault et lui achète la totalité de son atelier, il lui commande l'illustration des "Réincarnations du Père Ubu", premier volet d'une longue série de commandes dont Vollard ne connaîtra pas forcément la publication. La lithographie ne tient pas une place aussi importante que l'eau-forte, l'aquatinte ou l'héliogravure dans l'oeuvre de Rouault, mais ne mérite pas d'être négligée.
"Le portrait de Verlaine" appartient à la série de grandes estampes commandées par Vollard à l'artiste en 1926 et livrées, comme les "Fleurs du mal", en 1933. On reconnaît le style lugubre de Rouault à travers ce portrait, mais les cernes noirs qu'il apprécie tant et qui caractérisent son oeuvre s'amenuisent ici considérablement au profit d'un trait plus fin, moins abrupt et qui se dissout davantage dans la composition. Le poète est représenté de profil et
d'une façon presque plus réaliste qu'expressionniste, fait extrêmement rare dans l'art de Rouault, comme le confirme cette phrase d'André Suarès : " Vous, mon cher Rouault, vous courez le risque de n'être jamais réaliste plutôt que de l'être trop. " Effectivement, les traits du poète sont parfaitement reconnaissables : Rouault insiste sur sa calvitie, qui accroche et retient la lumière, traitée en un vaste aplat blanc, sur ses petits yeux enfoncés et sa barbe pointue.
Verlaine, mort en 1896 et considéré comme le chef de file des " poètes maudits ", intéresse beaucoup Vollard, qui le considère comme le plus grand poète contemporain avec Mallarmé et qui commande d'ailleurs à Bonnard l'illustration de "Parallèlement".
Matière et technique
Lithographie sur papier.
Mesures
Hauteur en cm : 62,5
Largeur en cm : 51
Sujet / thème
Portrait
; Poésie
Personne représentée
Verlaine, Paul (1844-1896)
Domaine
estampe
Propriétaire
Département de la Réunion
Gestionnaire
Musée Léon Dierx
Bibliographie
La Collection Ambroise Vollard du musée Léon-Dierx Les donations de 1912 et 1947
Notice n° 127, p. 166-167.
French Avant-Garde 1880 - 1930 The Vollard Collection from the Leon Dierx Museum Reunion Island (France)
Notice n° 86, p. 93 et 132.
Statut administratif
Don de Lucien Vollard, 1947
Exposition
Saint-Denis, 8 décembre-7 avril 2002, MLD
Exposition dans le cadre de la grande exposition "La collection Ambroise Vollard du musée Léon Dierx", musée Léon Dierx, Saint-Denis.
Reims, 12 octobre 2000-14 janvier 2001, MBA
Exposition dans le cadre de la grande exposition "La collection Ambroise Vollard du musée Léon Dierx", musée des Beaux-Arts, Reims.
Paris, 3 juillet-3 septembre 2000, musée d'Orsay
Exposition dans le cadre de la grande exposition "La collection Ambroise Vollard du musée Léon Dierx", musée d'Orsay, Paris.
Singapour, 12 janvier-25 mars 2000, Singapour Art
Exposition dans le cadre de la grande exposition "La collection Ambroise Vollard du musée Léon Dierx", Singapour Art Museum, Singapour.
Mumbai, 16 novembre-15 décembre 1999, NGMA
Exposition dans le cadre de la grande exposition "La collection Ambroise Vollard du musée Léon Dierx", National Gallery of Modern Art, Mumbai.
New Delhi, 1-31 octobre 1999 National Gallery
Exposition dans le cadre de la grande exposition "La collection Ambroise Vollard du musée Léon Dierx", National Gallery of Modern Art, New Delhi.
Facets
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