Paysage

Numéro d'inventaire

1947.01.60

Autre numéro

Ancien numéro : 47.01.60/86

Titre

Paysage

Rôle de l'auteur

Création

; Dessinateur

Auteur

HARPIGNIES Henri Joseph

  • Date de naissance28 juin 1819
  • Lieu de naissanceValenciennes
  • Date de décès28 août 1916
  • Lieu de décèsSaint-Privé
  • Fils d’un entrepreneur spécialisé dans l’industrie mécanique, Henri Harpignies manifeste très tôt un intérêt profond pour la musique et le dessin, deux disciplines dans lesquelles il excelle. Le dessin et la peinture l’emportent sur le violoncelle à vingt ans lorsqu’il est confié pour les vacances d’été au docteur Lachèze, peintre et ami de son père, qui l’emmène faire un tour de France. De cette expérience, lui vient son goût pour le croquis rapide sur le motif. À son retour, il travaille comme comptable pour son père tout en consacrant ses loisirs à la pratique du dessin. À vingt-sept ans, il finit par obtenir l’autorisation de quitter l’entreprise paternelle pour se rendre à Paris et apprendre le métier de peintre. Après un voyage en Italie en 1852, il fait la connaissance de Jean Baptiste Corot. Il lui voue toute sa vie une véritable admiration, partageant avec lui la même conception d’une peinture de paysage s’inspirant directement du motif. Il expose pour la première fois au Salon en 1853 et y participe fidèlement jusqu’en 1912, alors âgé de quatre-vingt-treize ans. En 1878, ses confortables revenus lui permettent d’acquérir une propriété dans l’Yonne. Il se partage alors entre ses élèves et ses propres travaux. Sa longue carrière fait de lui l’un des artistes les plus décorés de son temps. Harpignies fait partie de ces artistes qui acceptent de vivre dans l’ombre des impressionnistes. Cependant, le talent d’Harpignies comme peintre paysagiste est incontestable. Connu et admiré de son vivant, son œuvre survit difficilement, après sa mort, à l’engouement démesuré des collectionneurs pour les impressionnistes.

Date de création

1889

Description

Ce petit paysage d’une grande finesse et d’une grande précision, témoigne du premier apprentissage d’Henri Harpignies chez Henri Baisier, élève d’un célèbre miniaturiste parisien. L’utilisation du lavis et de l’encre de Chine permet de jouer sur la transparence et la fluidité de la matière, caractéristiques des paysages dessinés d’Harpignies. Le talent de cet artiste réside dans cet extraordinaire jeu de contrastes entre les différents éléments de la composition, qui ne va pas sans évoquer la peinture chinoise. La transparence des nuages et la neutralité monotone du ciel se heurtent à l’opacité des larges troncs, qui eux-mêmes s’opposent à la délicatesse des arbrisseaux, dont le maigre feuillage est simplement évoqué par quelques petits points habilement répartis autour des branches. Les personnages dans l’œuvre d’Harpignies ont généralement un rôle secondaire par rapport au paysage qui les entoure, comme le prouvent les quelques silhouettes esquissées ici. Bien que ce peintre se défende d’appartenir au groupe des peintres de l’École de Barbizon, cette œuvre révèle bien la permanence d’une école réaliste du paysage français, qui, dans l’ombre des impressionnistes, s’est maintenue jusqu’au tournant de la Première Guerre mondiale.

Matière et technique

Lavis et encre sur papier.

Mesures

Hauteur en cm : 24

Largeur en cm : 19

Sujet / thème

Paysage

; Arbre

Personne représentée

GUILLAUMIN Armand

Domaine

dessin

Propriétaire

Département de la Réunion

Gestionnaire

Musée Léon Dierx

Bibliographie

p.90

La Collection Ambroise Vollard du musée Léon-Dierx Les donations de 1912 et 1947

Notice n° 64, p. 108.

Statut administratif

Don de Lucien Vollard, 1947