Portrait d'enfant

Numéro d'inventaire

1966.04.01

Autre numéro

Ancien numéro : 590

Titre

Portrait d'enfant

titre factice

Rôle de l'auteur

Création

; Peintre

; Attribué à

Auteur

GREUZE Jean-Baptiste

  • Date de naissance21 aout 1725
  • Lieu de naissanceTournus
  • Date de décès21 mars 1805
  • Lieu de décèsParis
  • GREUZE Jean Baptiste (21 août 1725 Tournus (Saône-et-Loire) - 21 mars 1805 Paris XVIIIe siècle). Peintre d'histoire, compositions religieuses, sujets de genre, portraits, pastelliste, graveur, dessinateur. Dés sa plus tendre enfance, Jean-Baptiste Greuze montra un goût certain pour le dessin. Son père, entrepreneur et architecte, le destinait au commerce. L'intervention du peintre lyonnais Grandon, père de Mme Gréty, qui offrit de prendre le jeune garçon chez lui et de l'instruire gratuitement, fit triompher la cause de Greuze. Son application lui permit bientôt d'exécuter des portraits. Grandon étant venu à Paris, son élève l'accompagna et entra à l'Ecole de l'Académie Royale. Mais il se pliait mal à la conception des professeurs ; il eut même des démêlés avec Natoire. Greuze affirma nettement sa personnalité dans un premier tableau : le Père de famille expliquant la Bible à ses enfants, qu'il exposa au Salon de 1755, où il fut très remarqué. L'artiste avait été introduit par son professeur dans le monde des encyclopédistes et des artistes ; Greuze s'inspirait de la conception dramatique que Diderot, La Chaussée et Sedaine devaient plus tard appliquer au théâtre. Le succès de cette peinture, de la part d'un jeune artiste de son âge, fut tel que la paternité lui en fut contestée. D'autres ouvrages du même genre convainquirent les plus incrédules et , en 1755, sur la proposition de Pigalle, Greuze fut agréé par l'Académie Royale avec son tableau : L'Aveugle trompé. L'abbé Gouguenot lui offrit de l'emmener en Italie. Greuze y passa un an et ce séjour nuisit plutôt qu'il ne servit à son talent. Son mariage avec Anne-Gabrielle Babuty, fille du libraire Babuty, célébré le 3 février 1759, contribua à sa transformation : il trouvait dans sa femme le type féminin qu'il rêvait. Il renoua avec le succès, en 1761, en exposant L'Accordée de village, puis La paix en ménage et Le paralytique soigné par ses enfants. C'est l'époque ou Diderot notait ses " Salons " sa préférence pour Greuze aux dépens de Boucher. Greuze ne se pressait pas de fournir à l'Académie son tableau de réception : il bénéficier des commandes officielles, il gagnait très largement sa vie ; ses portraits lui étaient payés vingt et vingt-cinq louis d'or, ses dessins deux cents francs, ses tableaux de genre importants cinq et six mille livres. Ce ne fut qu'en 1769, après de nombreux avertissements et la menace de ne plus admettre ses envois aux expositions que Greuze se décida à obéir aux règlements académiques. Il peignit : L'Empereur Sévère reproche à son fils Caracalla d'avoir voulu l'assassiner dans les défilés d'Ecosse. Cette œuvre fut indiscutablement jugée mauvaise et Greuze ne fut reçu académicien que comme peintre de genre. L'artiste considéra le fait comme un affront et jusqu'à la Révolution, n'exposa plus qu'au Salon de la Correspondance. Sa femme, devenue une véritable " mégère " (on peut voir dans un mémoire rédigé par l'artiste en vue d'une introduction de demande en divorce, lequel fut prononcé le 4 août 1793, les multiples griefs de l'artiste, curieuse pièce publiée dans les Archives de l'art français), dissipa une part de l'avoir conjugal. Greuze avait placé sa fortune en rentes sur l'Hôtel de Ville ; la Révolution le ruina complètement. Et puis le goût avait changé : Vien et David triomphaient. Le vieil artiste chercha à se plier aux procédés de la nouvelle Ecole, mais tout ce qu'il put faire fut d'assourdir sa couleur et d'alourdir sa facture. On le retrouve aux Salons de 1800, 1801, de 1804. Greuze, à près de quatre-vingt ans, probablement aidé par sa fille, peignait encore des têtes d'expression qui avaient fait son succès autrefois, et il faut croire qu'il avait encore des amateurs, car le nombre en est considérable. Après sa mort, on exposa en 1808 Sainte Marie l'Egyptienne. Greuze gagna des sommes considérables par la gravure de ses tableaux, notamment celles exécutées par Flipart, Gaillard, Levasseur et Massard. On cite aussi de lui un roman : Bazile et Thibaut ou les deux éducations que M. de Chenevières a publié dans l'Annuaire des Artistes de 1861. Selon les jugements d'époques diverses, à partir de Diderot, on a pu trouver sa technique intéressante ou insignifiante, le sentiment de ses tableaux profondément poignant ou mélodramatiquement outré, l'expression de ses têtes de jeunes filles pleine de grâce naïve, ou mièvre et affectée. Du point de vue de l'histoire, Greuze garde la qualité de ne procéder de personne ; il a créé son genre, parfaitement en accord avec la morale bourgeoise promue par les bons esprits de son temps.

Date de création

2e moitié 18e siècle

Matière et technique

Peinture à l'huile sur toile.

Mesures

Hauteur en cm : 41,6

; Largeur en cm : 33,2

Sujet / thème

Portrait

Personne représentée

GREUZE Jean-Baptiste

Domaine

peinture

Propriétaire

Département de la Réunion

Gestionnaire

Musée Léon Dierx