Les Fêtes galantes de Verlaine

Numéro d'inventaire

1992.07.02.09

Autre numéro

Ancien numéro : 92.VII.2

Titre

Les Fêtes galantes de Verlaine

Rôle de l'auteur

Création

; Graveur

Auteur

LAPRADE Pierre

  • Date de naissance25 juillet 1875
  • Lieu de naissanceNarbonne
  • Date de décès23 décembre 1931
  • Lieu de décèsFontenay-aux-Roses
  • Pierre Laprade commence l’apprentissage du dessin dans l’atelier d’Antoine Bourdelle à Montauban. Il s’installe à Paris en 1882 et s’inscrit aux Beaux-Arts qu’il abandonne rapidement, préférant se rendre au Louvre pour y copier les maîtres du passé. Le marchand d’art Ambroise Vollard le fait sortir de l’anonymat en achetant d’un seul coup la totalité de son atelier. Il participe régulièrement au Salon d’automne et au Salon des indépendants, mais n’appartient à aucun des deux grands mouvements du début du siècle, le fauvisme et le cubisme, menés respectivement par Henri Matisse et Pablo Picasso. Il reste volontairement à l’écart des grandes manifestations et des salons à scandale. Dans sa vie comme dans son œuvre, il n’ose jamais dépasser les limites de son imagination et ne suit pas ses illustres contemporains dans l’aventure de la couleur et de l’abstraction. Il accède néanmoins à une certaine notoriété à partir de la Première Guerre mondiale. Il laisse à sa mort une œuvre de qualité mais dont la postérité n’est pas de grande envergure.

Date de création

1928

Description

En 1928, après « Parallèlement » (1902, ill. Pierre Bonnard), « Sagesse » (1910, ill. Maurice Denis), Ambroise Vollard édite un troisième recueil de poèmes de Paul Verlaine, « Les Fêtes galantes », imprimé à trois cent quatre-vingt-dix-neuf exemplaires. Le petit format du livre est dans le goût des premières éditions de Vollard qui privilégie les formats in-quarto. Il confie l’illustration des textes à Pierre Laprade, artiste dont il semble avoir commercialisé les œuvres au début du XXe siècle. Laprade exécute cinquante-six gravures, dont quarante-deux ovales en couleur dans le texte et quatorze planches en noir et blanc hors-texte. Les dessins de Laprade ont été gravés par Maurice Potin. C’est la première collaboration du graveur avec Vollard qui s’illustre plus tard dans la reproduction à l’aquatinte des monotypes d’Edgar Degas pour l’illustration de « La Maison Tellier » (1934, musée Léon-Dierx, 2007.12) et « Les Mimes courtisanes de Lucien ». (1935, musée Léon-Dierx, 2007.11.1). « Les Fêtes galantes » est un recueil court de vingt-deux poèmes paru en 1869, qui présente des scènes de séduction, de badinage amoureux, entre des personnages issus de la « commedia dell'arte ». Les compositions au trait gracile de Pierre Laprade évoquent certains tableaux du début du XVIIIe siècle, comme ceux d’Antoine Watteau : « Comme Watteau, Laprade a rendu sensibles la poésie et la volupté, l’élégance et le rythme noble et raffiné d’une existence déjà condamnée » (Katia Granoff, Mémoires, Chemin de ronde, Paris, Union générale d’édition, 1976). En 1938, Vollard collabore une seconde fois avec Laprade en lui confiant les illustrations de « Sylvie », nouvelle poétique de Gérard de Nerval.

Matière et technique

Gravure à l'eau forte sur papier.

Mesures

Hauteur en cm : 33

; Largeur en cm : 25

Sujet / thème

Scène de genre

; Homme

; Femme

; Jardin

Domaine

estampe

Propriétaire

Département de la Réunion

Gestionnaire

Musée Léon Dierx

Statut administratif

Achat, 1992.