Piton des Neiges. Vue prise de la Mare à poules d'Eau

2008.01.01.13

Piton des Neiges. Vue prise de la Mare à poules d'Eau

Création

; Dessinateur

ROUSSIN Antoine Louis Read more

• Date de naissance3 mars 1819
• Lieu de naissanceAvignon
• Date de décès18 septembre 1894
• Lieu de décèsSaint-Denis (Réunion)
• Antoine Louis Roussin est né à Avignon le 3 mars 1819 et meurt à Saint-Denis de La Réunion le 18 septembre 1894. C'est un peintre, lithographe, photographe, professeur de peinture, imprimeur et éditeur.
  Militaire dans de 3e régiment d'Infanterie de Marine, il embarque à Toulon pour l'île de Bourbon en 1842. En 1843, il quitte l'armée et s'installe à Saint-Benoît où il épouse en 1846 une jeune créole, Élisabeth Petit. La même année, le couple gagne le chef-lieu de la colonie, Saint-Denis. De 1847 à 1850, Roussin se fait connaître localement en proposant au public des lithographies regroupées dans une série baptisée " Souvenirs de l'île Bourbon " devenue après 1848 " Souvenirs de l'île de La Réunion ". Plus de 140 planches imprimées révèlent les paysages les plus pittoresques de la colonie, des scènes de vie quotidienne, des scènes historiques autour des moments forts de l'année 1848, des types physiques. C'est une sorte d'inventaire sans ordre logique réalisé au gré de son inspiration et qui reste aujourd'hui un moment important dans l'histoire de l'art à La Réunion. Ce corpus iconographique est le troisième plus important corpus après les gravures de Jean-Baptiste Bory de Saint-Vincent en 1804 et les lithographies de Étienne d'Hastrel en 1848. À côté de Roussin, d'autres artistes contribuent à la réalisation des vues des "Souvenirs", dont Charles Merme et surtout Adolphe Martial Potémont. Au cours de la première moitié du XIXeme siècle, ceux-ci ont reçu une formation artistique auprès de maîtres renommés en France. Roussin, peut-être formé à la lithographie dans l'un des trois ateliers d'Avignon dans les années 1840, a sûrement aussi beaucoup appris aux côtés de ses amis artistes à Bourbon. Dans les années 1850, Antoine Louis Roussin expose à La Réunion dans la section art des expositions coloniales organisées dans l'île, à l'île Maurice mais aussi en France dans le cadre des expositions Universelles. De 1855 à 1888, il exerce la charge de professeur de dessin au Lycée impérial, puis colonial, formant des générations de jeunes élèves de la bourgeoisie de l'île. Il est également imprimeur, éditeur et photographe, ses multiples activités faisant de lui un personnages important du milieu littéraire et artistique de La Réunion durant plus d'une trentaine d'années. De 1856 à 1876, Roussin lance une souscription pour une nouvelle publication plus ambitieuse : " L'Album de l'île de la Réunion ". Il la qualifie de "spécimen de la typographie Bourbonnaise ". À la différence des "Souvenirs", les lithographies créées pour "l'Album" illustrent des articles sur des sujets divers : il s'agit de " publier une histoire pittoresque et illustrée de la Réunion un ouvrage du genre que la Touraine, la Bretagne, le Dauphiné, la Normandie ont inspiré à des écrivains et à des artistes jaloux de glorifier leur pays natal ". Cinq tomes sortent de la presse de Antoine Louis Roussin installée rue de l'Eglise, dans le quartier des affaires de Saint-Denis. Roussin achève difficilement cette première édition, beaucoup de souscripteurs se désistant dans les années 1870, période de crise économique dans la colonie. Le cinquième tome, d'une extrême rareté aujourd'hui, a pu sortir grâce au soutien de sept derniers abonnés. Pour écrire les articles de l'Album, Roussin réunit autour de lui des auteurs issus de milieux très différents. Il fait appel à l'élite intellectuelle de La Réunion du milieu du XIXème, à ses collègues du lycée, mais aussi à des fonctionnaires coloniaux, des militaires, des hommes de lois, des notables, des scientifiques, etc. Roussin tient une place centrale dans ce cercle, jouant le rôle de coordonnateur.
  De 1879 à 1886, Roussin coordonne une réédition de "l'Album", comportant quatre tomes, enrichie de quelques nouveaux articles et lithographies. Pour cette nouvelle entreprise, il s'associe à Gabriel Lahuppe, propriétaire d'une imprimerie à Saint-Denis. Beaucoup de lithographies de la première édition sont décalquées et réimprimées, donnant naissance à des versions inversées. D'autres sont inédites, comme la série sur le chemin de fer dont la livraison intervient en 1882. Parfois, pour illustrer certains articles, il reprend des compositions des "Souvenirs" ou de " Promenade à Salazie ". La qualité des dessins montre parfois une fabrication plus industrielle, moins artisanale, moins artistique aussi. Par ailleurs, l'impression de cette seconde édition ne bénéficie pas de papier de qualité et aujourd'hui, les lithographies qui l'illustrent sont souvent moins bien conservées que celles de la première version de "l'Album". Durant trente années, de 1856 à 1886, "l'Album de l'île de la Réunion" témoigne des sujets d'intérêt de l'élite intellectuelle locale et de l'histoire de la colonie. Plus de 200 articles, presque 400 lithographies, ce corpus de textes et d'images est unique dans l'histoire de la littérature et de l'art réunionnais. La postérité a retenu de Roussin son abondante production de lithographies. Son oeuvre peint reste méconnu. De rares tableaux de paysages, quelques portraits, sont les seules traces de l'autre volet de son art qui reste à découvrir.

1851

Création

; Lithographe

MERME Charles Read more

• Date de naissance29 mars 1818
• Lieu de naissanceCherbourg
• Date de décès1er avril 1869
• Lieu de décèsLorient
• Charles Merme est, dès son plus jeune âge, doué pour le dessin. Il devient l'élève du peintre orientaliste Prosper Marilhat et débute au Salon en 1843 avec une "Vue du lac Orlando en Sicile". Mais Charles Merme choisit la carrière militaire, et devient chef d'escadron au régiment d'artillerie de la Marine. C'est donc en amateur qu'il pratique la peinture, au gré de ses déplacements, de ses campagnes militaires ou de ses différentes garnisons à travers les colonies. Il laisse ainsi des paysages des Antilles, d'Afrique, de La Réunion et de Madagascar. C'est probablement dans ces circonstances qu'il a été amené à rencontrer Louis-Antoine Roussin, avec lequel il a collaboré pour les "Souvenirs" et "Promenade à Salazie". Merme meurt à Lorient le 1er avril 1869 et le Salon cette année-là présente pour la dernière fois les oeuvres de ce " paysagiste élégant, doué d'un talent très estimable ".

1851

Lithographie extraite de l'Album des vues de Salazie

Lithographie.

Hauteur de la feuille en cm : 30

; Largeur de la feuille en cm : 46

; Hauteur de l'image en cm : 18

; Largeur de l'image en cm : 28

Paysage

; Montagne

; Étang

Réunion

; Salazie

estampe

Département de la Réunion

Musée Léon Dierx

Achat, 2008.