La Walkyrie
Numéro d'inventaire
1912.04.03
Autre numéro
Ancien numéro : 536/12.01.31
Titre
La Walkyrie
Rôle de l'auteur
Création
; Dessinateur
Auteur
DE GROUX Henry
- Date de naissance16 novembre 1866
- Lieu de naissanceBruxelles
- Date de décès2 janvier 1930
- Lieu de décèsMarseille
- Fils du peintre Charles De Groux, Henry De Groux reçoit une solide formation artistique à l’Académie des beaux-arts de Bruxelles avant de connaître son premier succès à vingt-et-un ans avec le “Christ aux Outrages” (Avignon, palais du Roure), refusé au Salon du Champ-de-Mars à Paris en 1892. De 1890 à 1913, il multiplie les allers-retours entre Paris et la Belgique, attitude révélatrice des échanges artistiques entre ces deux pays dont profitent de nombreux artistes belges et français tels qu’Auguste Rodin, Jean Delville, Fernand Khnopff, Félicien Rops, etc. Ainsi, De Groux expose aussi bien à la Libre Esthétique, qu’au Salon d’automne qui lui consacre en 1911 une importante exposition rétrospective. Il appartient au mouvement symboliste et son inspiration s’adapte totalement à ce contexte : il réalise un cycle peint de la “Tétralogie” de Richard Wagner et s’inspire, tout comme Auguste Rodin, de la “Divine Comédie” de Dante Alighieri. D’autres thèmes lui sont chers dès l’instant qu’ils font appel à son imagination débordante : la mythologie, la Bible et l’épopée napoléonienne. Il meurt dans la solitude, sans femme ni enfant, après avoir reçu de la ville de Marseille une commande pour la décoration de l’escalier de l’Opéra, sa dernière œuvre majeure. De nationalité belge, De Groux est considéré aujourd’hui comme un membre de l’école belge, malgré ses nombreux voyages à Paris et son installation définitive en Provence en 1913. La personnalité de l’artiste est aussi complexe et torturée que son art, animée par la fougue, empreinte d’un substrat romantique mêlé à la modernité symboliste qui existe en Belgique à la fin du XIXe siècle. Il a la réputation d’un peintre exalté et paranoïaque, au caractère emporté.
Date de création
4e quart 19e siècle
Description
Dans les mythologies germanique et d’Europe du Nord, les Walkyries sont des divinités guerrières au service d’Odin, dieu des morts de la victoire et du savoir. Leur mission est de combattre, de diriger les batailles, se semer la mort et d’emmener les âmes des plus valeureux guerriers vers le Valhalla, palais céleste d’Odin. Durant les années 1850, le compositeur allemand Richard Wagner compose un opéra qu’il baptise « La Walkyrie », second volet des quatre drames lyriques qui forment son œuvre magistrale : « L'Anneau du Nibelung ». Dans ce second opéra se trouve le célèbre thème de la chevauchée des Walkyries, objet d’un pastel d’Henri de Groux vers 1890 ou 1895. Ce dessin qui représente une des Walkyries de profil date peut-être de la même période. L’héroïne guerrière porte un casque ailé et l’on devine aussi son armure en métal. Elle se détache sur un fond orangé qui peut évoquer l’embrasement d’une scène de bataille. Groux est fasciné par Wagner et ses opéras comme beaucoup d’autres artistes de sa génération. Sa walkyrie au regard déterminé est à comparer avec la douce Brünnhilde, l’une des neuf Walkyries, lithographiée par Odilon Redon (musée Léon-Dierx, inv. 1947.01.95).
Matière et technique
Dessin au pastel sur papier.
Mesures
Hauteur en cm : 84,2
Largeur en cm : 64,7
Sujet / thème
Portrait
; Femme
; Scène mythologique
Domaine
dessin
Propriétaire
Département de la Réunion
Gestionnaire
Musée Léon Dierx
Statut administratif
Don, 1912.
Facettes
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