Scènes de tribunal - Le Prétoire

Numéro d'inventaire

1947.01.48

Autre numéro

Ancien numéro : 47.01.48/127

Titre

Scènes de tribunal - Le Prétoire

Rôle de l'auteur

Création

; Peintre

Auteur

FORAIN Jean-Louis

  • Date de naissance23 octobre 1852
  • Lieu de naissanceReims
  • Date de décès11 juillet 1931
  • Lieu de décèsParis
  • Jean-Louis Forain est surtout célèbre de son vivant pour ses caricatures et ses dessins humoristiques publiés dans les journaux satiriques parisiens. Fils d’un petit artisan en peinture, il manifeste très jeune un talent certain pour le dessin, accru lorsque sa famille vient s’installer à Paris en 1863. Il assiste alors aux balbutiements de l’avant-garde artistique et à l’éclosion de l’impressionnisme en 1874. Un peu plus jeune que les principaux tenants de ce mouvement, il n’y adhère pas immédiatement. Il effectue une formation fragmentée dans divers ateliers notamment chez Jean Baptiste Carpeaux, Jean Léon Gérôme et le caricaturiste André Gill. Toutefois, c’est avant tout l’école de la rue qui convient à ce jeune artiste, bohème et débauché, ami d’Arthur Rimbaud avec qui il partage quelque temps un logement. Pour gagner sa vie, il réalise des portraits mortuaires et parvient à vendre en 1875 ses premiers dessins à quelques petits journaux satiriques comme “Le Chat noir” ou “Le Scapin”. Comme dessinateur, il entame une carrière d’artiste aux débuts difficiles avant de rencontrer Édouard Manet et Edgar Degas qui le propulsent au sein du milieu impressionniste. Il participe aux quatre dernières expositions du groupe et la critique le remarque. Il bénéficie en outre du soutien de l’écrivain et critique d’art Joris-Karl Huysmans, qui par ses articles élogieux contribue à le faire sortir de l’ombre. En 1880, l’écrivain lui propose d’illustrer ses “Croquis parisiens” avec Jean François Raffaelli. Dès lors, Forain connaît une ascension progressive et constante vers le succès et la stabilité, qui commence par l’acceptation d’une de ses toiles au Salon de 1884. Il se détourne alors momentanément du dessin satirique pour reprendre ses pinceaux abandonnés faute de moyens financiers. Deux ans plus tard, Paul Durand-Ruel expose ses toiles dans sa galerie de New York, aux côtés de celles d’Auguste Renoir, d’Édouard Manet et des autres impressionnistes. Parallèlement, ses dessins sont acceptés au “Figaro”, journal avec lequel il collabore jusqu’en 1925. La verve et les satires caustiques de cet artiste suscitent de son vivant crainte et admiration.

Date de création

3e quart 19e siècle

Description

L’œuvre de Jean-Louis Forain comporte de nombreuses scènes dans un tribunal, tant en peinture qu’en estampe. Il s’inspire peut-être des compositions d’Honoré Daumier, protestant comme lui contre les injustices humaines. Les scènes de tribunal sur fond sombre appartiennent aux premières expériences de Forain en peinture. Les quelques œuvres qu’il réalise durant ses années de formation et jusqu’en 1875 révèlent une prédilection pour le noir et les rapports contrastés d’ombre et de lumière. Cette œuvre représente une jeune femme – accusée ou témoin – prêtant serment devant le tribunal. Les personnages se détachent du fond par une touche plus claire évoquant le visage ou la chevelure. Forain joue sur l’opposition entre la jeune fille, frêle et effarouchée, et le bureau des juges, massif et imposant, symbolisant la toute-puissance de la loi sur l’accusée.

Matière et technique

Peinture à l'huile sur bois.

Mesures

Hauteur en cm : 46

Largeur en cm : 61

Hauteur avec cadre en cm : 62,6

Largeur avec cadre en cm : 78,7

Profondeur avec cadre en cm : 6,2

Sujet / thème

Scène de genre

; Jugement

Domaine

peinture

Propriétaire

Département de la Réunion

Gestionnaire

Musée Léon Dierx

Bibliographie

La Collection Ambroise Vollard du musée Léon-Dierx Les donations de 1912 et 1947

Notice n° 52, p. 94-95.

Le Musée Léon Dierx, La Réunion

Notice n°72, p. 65.

Statut administratif

Don de Lucien Vollard, 1947