Les cigales

1947.01.74

Ancien numéro : 47.01.74/131

Les cigales

Création

; Peintre

MARVAL Jacqueline En savoir plus

• Date de naissance19 octobre 1866
• Lieu de naissanceQuaix-en-Chartreuse
• Date de décès28 mai 1932
• Lieu de décèsParis
• Couturière de profession et compagne du peintre Jules Flandrin, Marie Vallet s’installe à Paris en 1895. La fréquentation d’amis peintres l’amène à abandonner son métier initial pour se consacrer elle aussi à sa passion, la peinture. Elle adopte alors le pseudonyme de Jacqueline Marval et se lance en autodidacte dans un milieu sévère et hostile aux femmes. Elle s’impose grâce à sa très forte personnalité. Elle participe au Salon des indépendants de 1901, au premier Salon d’automne de 1903, puis à celui de 1905, marquant l’acte de naissance du mouvement fauve. Malgré son amitié avec Albert Marquet et Henri Matisse, elle n’adhère pas à ce mouvement. Elle privilégie dès ses premières œuvres les tons clairs, les mauves et les verts tendres dans des paysages aux couleurs neutres jamais violentes. Les années 1910 sont celles de l’épanouissement de sa carrière : elle expose à l’Armory Show de New York en 1913 au côté de Marcel Duchamp et de ses premiers “Ready-made”. Ses relations avec Jules Flandrin s’essoufflent au lendemain de la guerre. Leur rupture en 1931 lui cause une immense peine : Marval décède au printemps 1932, rongée d’après ses proches par le « cancer du chagrin ».

1906 : vers

Jacqueline Marval partage le format carré de ce tableau en deux espaces clairement distincts : au premier plan, elle peint deux jeunes femmes nues, l’une assise, l’autre allongée dans une prairie ; au second plan, occupant la partie supérieure du tableau, deux arbres forment un paysage-écran qui sature la composition. La partie inférieure du tableau est pâle, presque nacrée, les taches de blanc procurent un aspect doux et cotonneux à la composition. Les couleurs disposées en haut du tableau sont plus soutenues et plus tranchées, mais s’atténuent légèrement derrière une sorte de voile nacré. L’attitude des deux femmes, dont une au regard fixe et perçant souligné d’un tissu rouge vif, laisse planer une part de mystère sur cette scène : les personnages semblent exprimer leur contrariété face à l’œil du spectateur qui vient perturber leur intimité. Le titre allusif, « Les Cigales », évoque une sonorité, le chant de ces insectes, une mélodie que rend perceptible l’atmosphère estivale de la toile. Ambroise Vollard, marchand de Jacqueline Marval depuis 1903, expose cette œuvre au Salon des indépendants à Paris en 1906, et est mentionné comme propriétaire de l’œuvre. Elle reste en sa possession jusqu’à son décès avant d’être choisie par Marius et Ary Leblond en 1947 pour faire partie à la donation Lucien Vollard au musée.

Peinture à l'huile sur toile.

Hauteur en cm : 130

Largeur en cm : 130

Hauteur avec cadre en cm : 158

Largeur avec cadre en cm : 158,8

Profondeur avec cadre en cm : 7,4

Paysage

; Nu

; Femme

; Arbre

peinture

Département de la Réunion

Musée Léon Dierx

p.104

La Collection Ambroise Vollard du musée Léon-Dierx Les donations de 1912 et 1947

Notice n° 78, p. 121.

Don de Lucien Vollard, 1947