Les Muses - Muses porteuses de lyres

1947.01.90

Ancien numéro : 47.01.90/98

Les Muses

titre factice

Muses porteuses de lyres

ancien titre

Création

; Dessinateur

PUVIS DE CHAVANNES Pierre En savoir plus

• Date de naissance14 décembre 1824
• Lieu de naissanceLyon
• Date de décès24 octobre 1898
• Lieu de décèsParis
• Issu de la bourgeoisie lyonnaise, Pierre Puvis devient orphelin de père et de mère à dix-neuf ans. La qualification « de Chavannes » est accolée à son patronyme en 1859. Les Chavannes sont des amis de ses parents qui le reçoivent à Paris après la mort de sa mère. Malade durant deux ans, il ne peut intégrer l’École polytechnique. Lors d’un voyage en Italie, il est séduit par ce qu’il voit. À son retour, il entre dans l’atelier du peintre Henri Scheffer. Le manque de formation artistique dessert beaucoup Puvis de son vivant : en dehors de l’enseignement de Henri Scheffer, des quinze jours chez Eugène Delacroix et des trois mois chez Thomas Couture, il se forme seul, en autodidacte, ce qui lui est constamment reproché. Il figure au Salon des artistes français pour la première fois à vingt-six ans. Puvis manifeste très tôt son indépendance par rapport à l’art officiel du Second Empire et se marginalise en adoptant un style très personnel, inclassable parmi la production artistique contemporaine. À cinquante ans, il accède à la notoriété avec la commande des peintures murales du Panthéon exécutées entre 1874 et 1878. C’est dans ce domaine qu’il se fait vraiment connaître et qu’il reçoit ses principales commandes : église Sainte-Geneviève, grand amphithéâtre de la Sorbonne, Bibliothèque de Boston. Ses tableaux de chevalet occupent de son vivant une place mineure dans son œuvre, mais sont tout aussi célèbres aujourd’hui. Les années 1880 sont peut-être les plus fructueuses de sa carrière car le succès lui sourit, les commandes affluent. Il participe au Salon en tant que membre du jury, et Paul Durand-Ruel lui assure des ventes et des expositions régulières. Puvis est à considérer comme un artiste libre et indépendant dont l’œuvre, influencé par le classicisme de Jean-Auguste-Dominique Ingres, empreint du mysticisme de Gustave Moreau et de la simplicité de Jean-François Millet, n’appartient à aucun courant du XIXe siècle.

1893 : Date de début

; 1895 : Date de fin

En 1891, Pierre Puvis de Chavannes reçoit une commande du « Board of trustees » de Boston pour la décoration murale de l’escalier de la bibliothèque publique. Il réalise en France le décor entre 1893 et 1895 qui est posé à Boston un an plus tard par marouflage. Ce dessin est un fragment d’étude de la décoration complète qui s’intitule : « Les Muses inspiratrices acclament le génie messager de la lumière ». Elle représente les neuf muses se pressant, de part et d’autre d’une porte, vers le génie situé au centre. Cinq arcades sur le mur de la bibliothèque permettent une lecture claire et immédiate du sujet. Les Muses sont dans la mythologie grecque des déesses qui président aux arts libéraux : poésie épique, histoire, pantomime, musique, danse, tragédie, comédie, astronomie, poésie lyrique. Elles chantent les exploits des dieux, apaisent les querelles et rétablissent la paix entre les hommes par leurs paroles persuasives. Ce dessin préparatoire isole les trois Muses situées au centre de la partie droite, sous la quatrième arcade. Elles tiennent dans leurs mains une lyre et un rameau d’olivier. L’ensemble est empreint d’une grande légèreté, due en partie au traitement très gracieux des Muses dont les pieds nus effleurent à peine le sol, donnant l’illusion de voler dans le paysage. Tous les décors muraux de Puvis sont précédés de nombreux dessins préparatoires. C’est à travers le dessin que Puvis se rapproche le plus d’Ingres, avec un trait souple mais affirmé, des contours sinueux, une prédilection pour les formes féminines. Comme Ingres, Puvis est un grand peintre de la femme. Les femmes qu’il peint sont cependant pures, chastes et innocentes, vertus qu’elles puisent dans des références souvent religieuses ou mythologiques.

Dessin au crayon noir sur papier calque.

Hauteur en cm : 73

; Largeur en cm : 62

Scène allégorique

; Muse

; Muse de la musique

; Femme

; Arbre

dessin

Département de la Réunion

Musée Léon Dierx

p.115

De Manet à Picasso : trésors de la Johannesburg art gallery et du Musée Léon Dierx

; p. 106

La Collection Ambroise Vollard du musée Léon-Dierx Les donations de 1912 et 1947

; Notice n° 92, p. 136.

French Avant-Garde 1880 - 1930 The Vollard Collection from the Leon Dierx Museum Reunion Island (France)

; Notice n° 65, p. 82 et 128.

Don de Lucien Vollard, 1947.

Saint-Denis, 25 novembre 2016 - 4 juin 2017, MLD

; Exposition "De Manet à Picasso : trésors de la Johannesburg Art Gallery et du Musée Léon Dierx"

Saint-Denis, 8 décembre-7 avril 2002, MLD

; Exposition dans le cadre de la grande exposition "La collection Ambroise Vollard du musée Léon Dierx", musée Léon Dierx, Saint-Denis.

Reims, 12 octobre 2000-14 janvier 2001, MBA

; Exposition dans le cadre de la grande exposition "La collection Ambroise Vollard du musée Léon Dierx", musée des Beaux-Arts, Reims.

Paris, 3 juillet-3 septembre 2000, musée d'Orsay

; Exposition dans le cadre de la grande exposition "La collection Ambroise Vollard du musée Léon Dierx", musée d'Orsay, Paris.

Singapour, 12 janvier-25 mars 2000, Singapour Art

; Exposition dans le cadre de la grande exposition "La collection Ambroise Vollard du musée Léon Dierx", Singapour Art Museum, Singapour.

Mumbai, 16 novembre-15 décembre 1999, NGMA

; Exposition dans le cadre de la grande exposition "La collection Ambroise Vollard du musée Léon Dierx", National Gallery of Modern Art, Mumbai.

New Delhi, 1-31 octobre 1999 National Gallery

; Exposition dans le cadre de la grande exposition "La collection Ambroise Vollard du musée Léon Dierx", National Gallery of Modern Art, New Delhi.