Arlésienne au tricot
Numéro d'inventaire
1968.01.01
Autre numéro
Ancien numéro : 650/68.01.01
Titre
Arlésienne au tricot
titre factice
Rôle de l'auteur
Création
; Peintre
Auteur
GUIGOU Paul Camille
- Date de naissance15 février 1834
- Lieu de naissanceVillars-les-Apt
- Date de décès21 décembre 1871
- Lieu de décèsParis
- GUIGOU Paul Camille (15 février 1834 à Villars-les-Apt (Vaucluse) - 21 décembre 1871 à Paris). Peintre de paysages, aquarelliste, dessinateur Français.Né de parents aisés, Paul Camille Guigou après des études secondaires dans sa province natale est destiné au notariat. Tout en faisant son stage dans une étude, il cède à ses dispositions pour le dessin et le peinture de paysages, reçoit des encouragements d'Auguste Loubon, peintre estimé des manades provençales et directeur de l'Ecole des Beaux-Arts de Marseille. Un premier voyage à Paris en 1856 le confirme dans sa vocation, et sa famille s'y résignant, il quitte la Provence et se fixe à Paris en 1862. Il y travaille régulièrement mais la nostalgie de la Provence le pousse à y retourner fréquemment. Vers 1866, court voyage en Algérie où il fait quelques paysages. Incorporé dans l'armée il rentre à Paris en 1871, devient professeur de dessin de la baronne de Rothschild. Mais après un refroidissement, il meurt d'une congestion cérébrale à l'hôpital Lariboisière le 21 décembre 1871, âgé de 37 ans. A partir de 1854, il participe régulièrement aux expositions de la Société Artistique des Bouches-du-Rhône qui réunit notamment des œuvres de Couture, Jules Dupré, Corot, Monticelli, Millet, à celles d'artistes du cru. A Paris, il participe à divers Salons. Après sa mort prématurée, bien qu'entré au Louvre, Guigou tombe dans l'oubli malgré l'exposition rétrospective de 1927 à Paris au Musée du Luxembourg. A partir de 1938, après des expositions régulières dans les galeries parisiennes, sa renommée commence à s'étendre, et dans l'orchestre si riche du paysage français du XIXe siècle on lui accorde ainsi la place d'un soliste inspiré. Des expositions rétrospectives lui sont désormais consacrées : 1959 à Marseille ; 1987 à New York et Colombus ; 1989 au Musée de Toulon. En Provence, il peint surtout dans la vallée de la Durance, des petits panneaux de bois qui lui serviront pour des œuvres plus importantes. Faute de succès, il donne quelques leçons de dessin et de peinture. Dans l'île de France, il travaille dans la vallée de la Seine et du Loing. En 1870 la critique avec Théodore Duret commence à con, sacrer son talent. Guigou ne fait rien pour l'y aider et sa réserve naturelle, son peu de goût pour la société et même pour la camaraderie des artistes font qu'il reste à peu prés inconnu. Dans la seconde moitié du XIXe siècle français abondant en talents si divers, surtout dans la peinture de paysages, Paul Guigou rappelle les petits maîtres hollandais du XVIIe siècle dont son œuvre à le climat moral. Modeste et obstiné, solitaire dans son travail, il ne subit pas d'influences marquantes, il est un peintre de terroir, de sa patrie provençale d'une lumière si riche et d'un aspect si divers qu'il en est en quelque sorte envoûté dans la mesure où son caractère peut le porter au lyrisme. En naturaliste qu'il est spontanément, il n'interprète pas, ni dans la recherche d'effets atmosphériques et d'expressions plastiques des peintres impressionnistes et de leurs disciples. Toutefois, ses paysages sont bien composés dans leur format et animés par l'intégration naturelle de présences humaines. C'est un esprit fidèle, fervent, minutieux, et voilà en quoi on peut le rapprocher des Hollandais. Sa courte carrière, limitée à une douzaine d'années de travail régulier, se borne à exalter les beautés du pays natal, et s'il fallait résumer son œuvre en quelques mots, on ne pourrait mieux faire que par le mot de mistral : ' Il a su faire un portrait fidèle et éternel de sa petite patrie ".En fait cet œuvre peu nombreux, fait surtout de tableaux de petit format où il est plus inspiré que dans les grandes dimensions, pèse peu matériellement au premier abord dans le bilan abondant de la peinture de son époque. Mais le sentiment confidentiel de ces petits paysages, leur ferveur, leur fidélité, leur virilité qui porte leur auteur à des audaces vites contenues, le font apprécier pour la sincérité de l'auteur et l'originalité de son message. Bien qu'il n'ait pas fai école, Guigou fait mieux que laisser pressentir dans son œuvre les recherches qui ont tenté plus tard de plus audacieux interprètes de la nature. En effet, il peut se montrer aussi bien sensible à des instants où le paysage se déchire sous l'attaque du Mistral, tels ceux qui captiveront Van Gogh, qu'au temps figé sous le soleil de midi qu'éternisa Cézanne. Mais il ne soulève pas de problèmes ni d'inquiétudes, sa carrière est harmonieuse. Malgré la brièveté de son existence, il a réussi à fixer la lumière de cette terre historique et à en incarner la diversité des aspects.
Date de création
Milieu du 19e siècle
Matière et technique
Peinture à l'huile sur bois.
Mesures
Hauteur en cm : 31,3
Largeur en cm : 40
Sujet / thème
Scène de genre
Personne représentée
GUIGOU Paul Camille
Domaine
peinture
Propriétaire
Département de la Réunion
Gestionnaire
Musée Léon Dierx
Facettes
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