Marine - Paysage de la côte Sud de La Réunion

1977.06.120

Ancien numéro : 839

Marine

titre factice

Paysage de la côte Sud de La Réunion

ancien titre

Création

; Peintre

MÉNARDEAU Maurice En savoir plus

• Date de naissance6 février 1897
• Lieu de naissanceLimoges
• Date de décès11 avril 1977
• Lieu de décèsCurepipe (Maurice)
• Il naît le 6 février 1897 à Limoges, Haute Vienne, d’un père commerçant. Il découvre la mer en Vendée, chez son oncle, aux Sables-d’Olonne, comme il le relate dans des souvenirs d’enfance. Ménardeau est appelé sous les drapeaux en janvier 1916 et réformé temporairement en août de la même année. En 1917, il est officier radiotélégraphiste sur un cargo mixte de la marine marchande des Messageries Maritimes, le Kuang-Si. Le cargo assurerait la liaison entre Londres, Dunkerque et l’Extrême-Orient et sa route faisait escale dans l’océan Indien, à Madagascar et à La Réunion. Le cargo sera d’ailleurs bloqué du 15 novembre au 6 décembre 1917 au port de La Pointe-des-Galets en raison d’une grève des dockers. Le 21 septembre 1917, le Kuang-Si est torpillé sur la côte anglaise des Cornouailles par un U-Boat de la marine allemande. Sans dommages pour son équipage et ses passagers, le bateau est remorqué à Falmouth pour réparation. Il semble que ce soit à cette occasion que le jeune Ménardeau, qui a déjà acquis les bases du dessin, se serait perfectionné en fréquentant le musée de Cardiff. A l’armistice, il continue à naviguer jusqu’en 1921 pour la marine marchande. En 1922, il s’installe à Sèvres avec Marthe Marguerite Pernot qu’il a épousé la même année, le 7 mars 1922. Il participe à la vie politique de la commune en étant élu au conseil municipal de 1929 à 1936. Il loue un atelier à Concarneau à partir de 1924 dans l’atmosphère stimulante de l’Ecole de Concarneau qui regroupe des artistes français et étrangers, amoureux de la mer.
  Il expose régulièrement, à Paris, au Salon des Artistes Français dès 1925 et en devient sociétaire. Il est également présent au Salon des Indépendants de 1930 à 1959, et au premier Salon de la France d’Outre-Mer en 1935. On le retrouve également dans des galeries parisiennes comme la Galerie Petit, la Galerie Lefebvre-Foinet, la galerie Devambez et dans différents lieux d’exposition en Bretagne et principalement à Concarneau. Il est membre de la Société coloniale des artistes français (la SCAF) qui a, selon sa devise, vocation de la promotion artistique de la plus grande France. En 1931, lors de l’Exposition coloniale, il réalise un diorama du temple cambodgien d’Angkor-Vat et des décors pour le pavillon de la Marine de guerre. En 1931,1932 et 1933, il reçoit le prix des Annales Coloniales de la Fondation Marcel Ruedel, doté d’une bourse de 2 000 francs, une somme importante à l’époque. C’est grâce à cette bourse que Ménardeau se rend une première fois à La Réunion pour promouvoir cette colonie française de l’océan Indien. Membre Boursier des Annales coloniales, Entre 1932 et 1940, sous l’étiquette de « voyages d’étude » et de « missions de propagande », il sillonne la mer Rouge, la côte de Somalie, La Réunion, Maurice. Il va aux Antilles françaises, mais aussi en Indochine, en Chine et au Japon. Entre ses escales à Concarneau, son port d’attache, il ne cesse de naviguer avec des missions officielles du ministère de la Marine en tant qu’attaché de presse dans la marine de guerre. Durant la seconde guerre mondiale il est affecté à des opérations de camouflage dans différents ports de la mer Rouge et de l’océan Indien comme à Port-Louis, en 1939.
  Ménardeau représente le prototype d’un peintre colonial, mandaté par le ministère des Colonies pour effectuer un trait d’union entre les différentes possessions de l’Empire colonial français. Il est nommé peintre du département de la Marine le 28 juillet 1936, peintre titulaire en 1945 et peintre honoraire en 1948. Ménardeau laisse une importante production réunionnaise car il y séjourne à trois reprises : en 1932-1933 grâce la bourse des Annales Coloniales ; en 1935-1936 pour honorer les commandes des mairies de Saint-Paul et de de Saint-Denis. Lors de son séjour de 1935-1936, Ménardeau va dispenser des cours d’art et techniques appliquées au Cours Secondaire de Jeunes Filles dont Madeleine Gautrez est la directrice et Renée Lenormand, chargée de la partie pratique.En 1939-1940, il est mandaté par l’armée anglaise de l’Ile Maurice pour une opération de camouflage pictural du «Granary », le silo à grains de Port-Louis, au moment de la déclaration de guerre et pour parer à une éventuelle attaque aérienne japonaise. Il quitte Maurice pour l’Afrique du Sud en 1941. En 1942, il voyage et séjourne en Amérique latine sous le titre d’attaché de presse. D’abord en Uruguay, au Chili, au Brésil et en Argentine où il réside jusque dans 1956. Il revient ensuite en France jusqu’au décès de son épouse Marthe le 27 août 1961. Il se marie en secondes noces avec Marguerite Marie Joseph Rivière, le 24 août 1964 à Curepipe, Ile Maurice où il meurt 11 avril 1977.

1936 : vers

Peinture à l'huile sur toile

Hauteur en cm : 66

; Largeur en cm : 80,5

Paysage

Réunion

peinture

Département de la Réunion

Musée Léon Dierx

Les Modernes : la peinture à La Réunion de 1925 à 1946

; p.175

Les Modernes, la peinture à La Réunion de 1925 à 1946 Musée Léon Dierx 28/10/2023 27/10/2024