Dingo [Texte imprimé]
Numéro d'inventaire
1985.02.04
Autre numéro
Ancien numéro
Titre
Dingo [Texte imprimé]
Rôle de l'auteur
Création
; Graveur
Auteur
BONNARD Pierre
- Date de naissance3 octobre 1867
- Lieu de naissanceFontenay-aux-Roses
- Date de décès23 janvier 1947
- Lieu de décèsLe Cannet
- Fils d’un fonctionnaire, Pierre Bonnard s’oriente après son baccalauréat vers des études de droit. Licencié en 1888, il devient avocat en 1889 sans réellement se passionner pour ce métier. Il tente, sans succès, un concours administratif, avant de s’orienter définitivement vers une carrière artistique. Dès 1886, attiré par la bohème liée à la vie d’artiste, il s’inscrit à l’École des beaux-arts de Paris. Par la suite, il intègre l’Académie Julian, école privée de peinture et de sculpture regroupant plusieurs ateliers et dont l’enseignement de qualité, plus libre que celui de l’École des beaux-arts, attire de nombreux jeunes artistes à la fin du XIXe siècle. Il y rencontre Maurice Denis, Paul Sérusier, Henri-Gabriel Ibels et Paul-Élie Ranson, membres fondateurs comme lui du célèbre groupe des Nabis. Surnommé le nabi « très japonard », il développe un style original profondément marqué par les estampes du Pays du Soleil Levant alors à la mode. Sa période nabie est riche de scènes intimistes aux tons sourds. Elle est également marquée par une série de lithographies célèbres dont certaines éditées par Ambroise Vollard. La palette de Bonnard s’éclaircit à partir de 1905. Il redécouvre l’espace, la lumière et les couleurs en s’installant en Normandie puis en se fixant au Cannet dans le Midi de la France en 1925. À la différence des impressionnistes, Bonnard refuse de se laisser dominer par le spectacle de la nature et compose avec rigueur ses toiles. Contemporain des artistes qui participent au fauvisme, au cubisme ou au surréalisme, Bonnard se tient néanmoins à l’écart de ces mouvements, développant un art personnel caractérisé par une palette chromatique exceptionnelle et un refus de la perspective traditionnelle.
Date de création
1ère moitié 20e siècle
Description
Dingo, un chien venu d’Australie, est le héros éponyme de ce roman écrit en 1913 par Octave Mirbeau, journaliste, écrivain et critique d’art défenseur des avant-gardes, très influent à la fin du XIXe siècle. C’est la seconde collaboration éditoriale entre Mirbeau et Ambroise Vollard qui publie en 1902 le « Jardin des supplices », texte sulfureux qu’il fait illustrer par Auguste Rodin. Dingo, le chien du narrateur, Octave Mirbeau lui-même, incarne l’amour de la liberté contre tous les codes qui régissent les humains prétendument civilisés. Il est à l’image de l’auteur du roman trop dérangeant pour la classe dirigeante, tant sur le plan littéraire et esthétique, que sur le plan politique et social. Bonnard réalise pour cette édition illustrée du roman éditée à trois cent cinquante exemplaires, cinquante-cinq eaux-fortes originales dont quatorze hors texte. Cette illustration représente le personnage de Coquereux, un homme démuni qui, après avoir été poussé au crime, se retrouve dans le box des accusés devant une cour d'Assises.
Matière et technique
Gravure à l'eau-forte sur papier.
Mesures
Hauteur en cm : 37,5
; Largeur en cm : 28,3
Sujet / thème
Portraits
; Scène de genre
; Homme
Domaine
estampe
Propriétaire
Département de la Réunion
Gestionnaire
Musée Léon Dierx
Statut administratif
Achat.1985
Facettes
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