Portrait d'Ambroise Vollard

Numéro d'inventaire

1994.10.01

Autre numéro

Ancien numéro : 94.9.1

Titre

Portrait d'Ambroise Vollard

Rôle de l'auteur

Création

; Peintre

Auteur

BERNARD Émile

  • Date de naissance28 avril 1868
  • Lieu de naissanceLille
  • Date de décès16 avril 1941
  • Lieu de décèsParis
  • À seize ans, Émile Bernard entre dans l’atelier du peintre académique Fernand Cormon puis il en est exclu pour impertinence. Menant une vie de bohème à Montmartre, il fait la connaissance de Toulouse-Lautrec qu’il suit dans les bordels. Chez le Père Tanguy, marchand de couleurs, il croise de nombreux artistes et découvre les toiles de Paul Cézanne. Il se décide alors à peindre « en impressionniste ». Durant l’été 1886, Bernard séjourne en Bretagne à Saint-Briac et à Pont-Aven où il croise Paul Gauguin qui ne le remarque pas. De retour à Paris, il se cherche et souhaite faire une peinture où l’idée domine la forme. En 1888, il retourne en Bretagne et peint au côté de Paul Gauguin à Pont-Aven. De leurs échanges naît le synthétisme ou encore le symbolisme pictural connu aussi sous le nom d’École de Pont-Aven. Ce nouveau courant artistique se distingue par une simplification des formes, souvent cernées d’un trait, et une gamme de couleurs restreinte. Sa toile intitulée “Bretonnes dans la prairie verte” (1888, Musée d’Orsay) en est l’exemple. Durant les années 1887-1892, Bernard réalise ses œuvres les plus emblématiques et participe ainsi aux innovations artistiques de la fin du XIXe siècle. Au printemps 1889, il expose ses toiles à Paris, au café Volpini, en marge de l’Exposition universelle, avec celles du groupe de l’École de Pont-Aven dont Paul Gauguin est le chef incontesté. À partir de 1894, à la suite de son installation au Caire, les œuvres de Bernard participent au courant orientaliste de la peinture européenne du XIXe siècle. D’autres œuvres, inspirées des maîtres du passé, plus classiques et réalistes dans leurs compositions, lui attirent de nombreuses critiques. Ambroise Vollard, rencontré dès 1893, lui organise plusieurs expositions à partir de 1901 et lui commande des estampes : le marchand reste fidèle à l’artiste en dépit des nouvelles orientations prises à partir de 1894.

Date de création

1916

Description

Émile Bernard a connu Ambroise Vollard à Paris. Celui-ci lui organise une exposition en 1901, dans sa galerie et lui achète presque toute sa production de jeunesse, c'est-à-dire les tableaux peints entre 1885 et 1892. Plus tard, Vollard lui confie l'illustration de plusieurs ouvrages tels que "Les Fleurs du Mal", "La Fin de Satan". Bernard est, en outre, une sorte de conseiller artistique pour Vollard et il le guide dans ses choix de peintres de valeur tels que Cézanne et Gauguin. Vollard, ayant presque toute la production de l'artiste, ne l'expose jamais car plus qu'amateur, c'était un spéculateur. Dégoûté par cet esprit mercantile, Émile Bernard s'éloigne de celui qu'il croyait un mécène. Il est intéressant de comparer ce portrait avec celui qu'a exécuté Picasso qui, du reste, avait vu des oeuvres de Bernard chez Vollard alors qu'il exposait dans la même galerie en 1901. (in "Émile Bernard : Catalogue raisonné de l'oeuvre peint", Jean-Jacques Luthi, éd. Side, 1982)

Matière et technique

Peinture à l'huile sur toile

Mesures

Longueur en cm : 70

Largeur en cm : 65.5

Hauteur avec cadre en cm : 93,5

Largeur avec cadre en cm : 79,5

Sujet / thème

Portrait

Personne représentée

Vollard, Ambroise (1866-1939)

Domaine

peinture

Propriétaire

Département de la Réunion

Gestionnaire

Musée Léon Dierx

Statut administratif

Achat, 1994.

Facettes

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