Le Jardin

1947.01.67

Ancien numéro : 47.01.67/147

Le Jardin

Création

; Peintre

LUCE Maximilien En savoir plus

• Date de naissance13 mars 1858
• Lieu de naissanceParis
• Date de décès6 février 1941
• Lieu de décèsRolleboise
• Fils d’ouvrier d’une compagnie de chemins de fer, Maximilien Luce entre à quatorze ans dans un atelier de gravure en tant qu’ouvrier-commis. Cet apprentissage de quatre ans le familiarise avec les techniques d’imprimerie de périodiques mais accentue aussi son attirance pour le métier de peintre indépendant. À partir de 1877, il fréquente l’Académie suisse et l’atelier du peintre académique Charles Durant, dit Carolus-Duran, jusqu’en 1885. Il découvre alors l’art de Georges Seurat et les recherches des futurs néo-impressionnistes auxquelles il adhère immédiatement. Ces artistes sont réunis au sein de la Société des artistes indépendants qui organise, chaque année depuis 1884, un salon dissident auquel Luce envoie sa première œuvre en 1887. Contrairement aux autres artistes de sa génération, il n’est pas particulièrement attiré par les paysages du Midi et cherche plutôt son inspiration dans le milieu ouvrier et les grands travaux de Paris. À partir de 1895, il devient partisan d’un néo-impressionnisme moins théorique, moins rigide. Il varie ses thèmes et réalise alors aussi bien des natures mortes que des paysages ou des scènes de rue. Les œuvres de Luce relèvent à la fois de l’impressionnisme et du néo-impressionnisme. Elles ne se conçoivent pas selon le même mode intellectuel que celles de Georges Seurat, ou même de Paul Signac. Ce n’est pas l’aspect théorique qui l’intéresse mais le traitement des couleurs qu’il cherche à rendre aussi éclatantes que possible.

1893 : Date de début

; 1895 : Date de fin

La datation probable de cette œuvre correspond à la période néo-impressionniste de Maximilien Luce. Cependant, l’héritage impressionniste y est également présent, montrant l’hésitation de l’artiste pour l’une ou l’autre de ces pratiques. La touche large et confuse, impressionniste, n’a rien de comparable avec les petits points subtils et méthodiques de Georges Seurat ou de Paul Signac. L’impression d’ordre, de calme et d’harmonie caractéristique de ces œuvres néo-impressionnistes fait place ici à un enchevêtrement d’arbres et d’arbustes répartis de part et d’autre de l’allée centrale. Son point de fuite constitue le centre de symétrie du tableau. Les deux masses claires formées par le ciel et l’allée se répondent également et assurent avec les troncs d’arbres la verticale du tableau. La composition, bien qu’éloignée des préoccupations néo-impressionnistes, est fortement structurée. La palette qu’utilise Luce dans cette œuvre n’est plus impressionniste : les couleurs outrepassent la réalité lorsqu’on les regarde individuellement, mais considérées dans leur ensemble, une fois le mélange optique effectué, elles offrent au regard un spectacle harmonieux d’un grand réalisme. C’est le principe même des œuvres néo-impressionnistes : le peintre ne mélange plus ses couleurs sur la palette, mais applique des taches de couleurs pures sur la toile. Le mélange se fait dans l’œil du spectateur, permettant aux couleurs de conserver leur éclat initial. Maximilien Luce a été critiqué pour son utilisation abusive du violet, couleur secondaire obtenue par le mélange du bleu et du rouge. Il s’en sert ici aussi bien pour les troncs d’arbre que pour les feuillages ou les ombres colorées.

Peinture à l'huile sur toile.

Hauteur en cm : 26,3

; Largeur en cm : 39

; Hauteur avec cadre en cm : 40,4

; Largeur avec cadre en cm : 52,6

; Profondeur avec cadre en cm : 4

Paysage

; Arbre

peinture

Département de la Réunion

Musée Léon Dierx

p.96

De Manet à Picasso : trésors de la Johannesburg art gallery et du Musée Léon Dierx

; Notice n° 59, p. 138

La Collection Ambroise Vollard du musée Léon-Dierx Les donations de 1912 et 1947

; Notice n° 71, p. 115.

Le Musée Léon Dierx, La Réunion

; Notice n° 96, p. 86.

French Avant-Garde 1880 - 1930 The Vollard Collection from the Leon Dierx Museum Reunion Island (France)

; Notice n° 49, p. 73 et 123.

Don de Lucien Vollard, 1947

Saint-Denis, 25 novembre 2016 - 4 juin 2017, MLD

; Exposition "De Manet à Picasso : trésors de la Johannesburg Art Gallery et du Musée Léon Dierx"

Launceston, 12 mars-12 juin 2005, Queen Victoria

; Exposition " French masters from the musée Léon Dierx", Queen Victoria museum, Launceston (Tasmanie).

Saint-Denis, 8 décembre-7 avril 2002, MLD

; Exposition dans le cadre de la grande exposition "La collection Ambroise Vollard du musée Léon Dierx", musée Léon Dierx, Saint-Denis.

Reims, 12 octobre 2000-14 janvier 2001, MBA

; Exposition dans le cadre de la grande exposition "La collection Ambroise Vollard du musée Léon Dierx", musée des Beaux-Arts, Reims.

Paris, 3 juillet-3 septembre 2000, musée d'Orsay

; Exposition dans le cadre de la grande exposition "La collection Ambroise Vollard du musée Léon Dierx", musée d'Orsay, Paris.

Singapour, 12 janvier-25 mars 2000, Singapour Art

; Exposition dans le cadre de la grande exposition "La collection Ambroise Vollard du musée Léon Dierx", Singapour Art Museum, Singapour.

Mumbai, 16 novembre-15 décembre 1999, NGMA

; Exposition dans le cadre de la grande exposition "La collection Ambroise Vollard du musée Léon Dierx", National Gallery of Modern Art, Mumbai.

New Delhi, 1-31 octobre 1999 National Gallery

; Exposition dans le cadre de la grande exposition "La collection Ambroise Vollard du musée Léon Dierx", National Gallery of Modern Art, New Delhi.