Visage de femme en plein air
Numéro d'inventaire
1911.19.03
Autre numéro
Ancien numéro : 66
; Ancien numéro : 12.02.33
Titre
Visage de femme en plein air
titre factice
Rôle de l'auteur
Peintre
Auteur
RYSSELBERGHE Théo Van
- Date de naissance28 novembre 1862
- Lieu de naissanceGand
- Date de décès13 décembre 1926
- Lieu de décèsSaint-Clair
- Théodore ou Theo Van Rysselberghe est un peintre, aquafortiste et lithographe belge. D'une famille de la grande bourgeoisie, qui compte plusieurs architectes, il est d'abord élève de Canneel, à l'Académie de Gand, puis de Portaels, à Bruxelles. Il pratique alors une peinture traditionnelle, grasse et sombre, et commence toutefois à subir l'influence orientaliste de Portaels. Rysselberghe lui-même effectue plusieurs voyages en Espagne et au Maroc, d'où il rapporte le "Conteur arabe" et la "Fantasia" du Musée de Bruxelles. Revenu en Belgique, il participe à la fondation et aux expositions du Groupe des XX, qui se donne pour but d'activer les échanges artistiques entre la Belgique et Paris. Peignant alors encore gras, sa palette colorée s'éclaircit toutefois ; il se découvre surtout peintre de portraits. Devenu l'ami d’Émile Verhaeren vers 1886, celui-ci l'emmène avec lui à Paris, où il a la révélation de la "Grande Jatte" de Seurat. Cependant, il ne se convertit à la théorie scientifique du divisionnisme - tirée des travaux de Chevreul sur la couleur- qu'avec hésitation et à force de fréquenter Seurat, Signac, Cross et Pissarro. À partir de 1887, il applique dans ses peintures la technique néo-impressionniste, non sans certains compromis lui offrant des solutions plus souples, d'autant qu'il est quasiment le seul à l'appliquer au portrait. Il peint aussi quelques paysages. Il participe au renouveau des arts décoratifs, dessinant des affiches, des meubles, des ornements typographiques, des bijoux dans le " nouveau style ", et peignant, sur commande des architectes, un bon nombre de grands panneaux décoratifs. En 1898, il quitte Bruxelles pour Paris, où il fréquente les milieux littéraires du Symbolisme. En 1903 il peint la célèbre composition "La Lecture", où l'on reconnaît de nombreux écrivains groupés autour de Verhaeren, notamment André Gide et Maurice Maeterlinck, aujourd'hui au Musée de Gand. Il peint encore dans une technique en accord avec le néo-impressionnisme : mélanges optiques par petites touches juxtaposées, prédilection pour l'acidité des tons purs, où étonnent les violets, mauves et bleus, jusqu'alors soigneusement cassés. Très fortuné, Rysselberghe voyage beaucoup. À la fin des années 1890, il s'établit en Provence à Saint-Clair près du Lavandou, où il retourne vers une certaine forme de classicisme, tout en haussant ses tons peut-être à l'exemple des Fauvistes, dans des marines et des scènes de baignades heureuses, prétextes à conjuguer les corps féminins épanouis avec la mer et le soleil.
Date de création
1910 : vers
Description
Théo Van Rysselberghe peint de nombreux portraits, le plus souvent ceux de sa famille ou de ses amis. Ce Visage de femme nue sur un fond de nature peut s’apparenter à cette catégorie, mais il semble plutôt appartenir à l’ensemble des nus féminins, thème qu’il développe à partir de 1910. L’œuvre correspond à un moment crucial de la carrière du peintre ; elle est révélatrice des recherches strictement picturales menées par l’artiste. Cette période voit la transition entre l'influence post-impressionnisme et une tendance vers le classicisme, l’artiste abandonnant la méthode prônée par Seurat. Par ailleurs, Van Rysselberghe admire l’artiste japonais Hiroshige. La pose de cette jeune femme évoque certaines estampes japonaises, inscrivant ce tableau dans le japonisme qui influence la création artistique européenne durant la seconde moitié du XIXe siècle. Les couleurs soutenues sont posées en touches parallèles vibrantes avec un traitement directionnel différent. La touche divisée oublie le point méthodique, elle se fait plus large, libre. Les ombres colorées donnent vie à ce modèle dont les yeux d’un bleu intense pénètrent le spectateur. Les verts, les bleus, les orangers sont prépondérants dans cette toile. Le peintre y déploie son savoir-faire d’alchimiste de la couleur. L’harmonie chromatique entre le modèle et la nature évoquée par des tâches de couleurs vives, en totale symbiose, traduit un sentiment de sérénité et de robustesse.
Matière et technique
Peinture à l'huile sur toile.
Mesures
Hauteur en cm : 45
Largeur en cm : 38
Hauteur avec cadre en cm : 64,2
Largeur avec cadre en cm : 57,9
Profondeur avec cadre en cm : 6
Sujet / thème
Figure
; Nu
; Femme
Domaine
peinture
Propriétaire
Département de la Réunion
Gestionnaire
Musée Léon Dierx
Statut administratif
Don Théo Van Rysselberghe, 1911.
Exposition
Saint-Denis, 14-21 mai 2001, Préfecture
Exposition au sein de la préfecture pour la venue du Président de la République.
Facettes
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